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 etude scientifique suisse: Évaluation des programmes de prévention des accidents par morsures de chien (PAM) en Suisse Romande par Chalet, S

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bailysse
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Date d'inscription : 13/03/2011

etude scientifique suisse: Évaluation des programmes de prévention des accidents par morsures de chien (PAM) en Suisse Romande par Chalet, S Empty
MessageSujet: etude scientifique suisse: Évaluation des programmes de prévention des accidents par morsures de chien (PAM) en Suisse Romande par Chalet, S   etude scientifique suisse: Évaluation des programmes de prévention des accidents par morsures de chien (PAM) en Suisse Romande par Chalet, S EmptySam 17 Aoû - 8:49

Une etude scientifique suisse:

 Évaluation des programmes de prévention des accidents par morsures de chien (PAM) en Suisse Romande par Chalet, S.

 "Les accidents par morsures de chien touchent particulièrement les enfants, dans des situations familières, et les blessures occasionnées sont généralement graves. Les mesures préventives actuelles sont principalement ciblées sur le contrôle et la restriction des chiens et non sur les populations à risque. Cette recherche évalue, par le biais notamment d’un questionnaire (Q-PAM), un programme de prévention des accidents par morsures de chien dispensé dans le cadre scolaire auprès de 92 élèves de première et deuxième primaire. Les élèves ont également été filmés dans plusieurs situations à risque. Plusieurs variables indépendantes ont été prises en considération. Les résultats montrent que le programme de prévention a un impact significativement positif sur les connaissances des élèves qui l’ont suivi et ce encore un mois après l’intervention. Aucune variable indépendante ne semble influencer ces résultats. (DIPF/Orig.)"
Voici le document avec la source en bas de page.



Chalet, Sandrine





Évaluation des programmes de prévention des accidents par morsures de



chien (PAM) en Suisse Romande







Schweizerische Zeitschrift für Bildungswissenschaften 30 (2008) 2, S. 367-383







urn:nbn:de:0111-opus-42222





in Kooperation mit / in cooperation with:





http://www.rsse.ch/index.html







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Revue suisse des sciences de l’éducation, 30 (2) 2008, 367-383 367






ISSN 1424-3946, Academic Press Fribourg





Les accidents par morsures de chien touchent particulièrement les enfants, dans des situations



familières, et les blessures occasionnées sont généralement graves. Les mesures



préventives actuelles sont principalement ciblées sur le contrôle et la restriction des



chiens et non sur les populations à risque. Cette recherche évalue, par le biais notamment



d’un questionnaire (Q-PAM), un programme de prévention des accidents par



morsures de chien dispensé dans le cadre scolaire auprès de 92 élèves de première et



deuxième primaire. Les élèves ont également été filmés dans plusieurs situations à risque.



Plusieurs variables indépendantes ont été prises en considération. Les résultats



montrent que le programme de prévention a un impact significativement positif sur



les connaissances des élèves qui l’ont suivi et ce encore un mois après l’intervention.



Aucune variable indépendante ne semble influencer ces résultats.







Le milieu scolaire est particulièrement propice à des actions de prévention auprès



des enfants car la plupart des enfants vont à l’école et que l’école se veut être un



lieu de vie sain et éducatif (Réseau suisse d’écoles en santé, 2005). Bien que la



prévention en milieu scolaire existe depuis plusieurs dizaines d’années en Suisse,



c’est en 1992 avec l’introduction de la prévention du sida dans les écoles, que



l’Office fédéral de la santé publique et la Conférence des directeurs cantonaux de



l’instruction publique, proposent un premier projet commun de prévention en



milieu scolaire. En 1997, c’est le programme «Ecoles et santé» qui est lancé, dans



le but d’institutionnaliser la santé. En 2003, après plusieurs années de conception,



le programme «éducation + santé Réseau Suisse» prend une nouvelle orientation



en s’axant sur le réseau. En Suisse comme à l’étranger, il existe une multitude



de programmes de prévention dispensés en milieu scolaire, la plupart



traitant de problèmes de santé publique: prévention des problèmes comportementaux



et sociaux, prévention des abus de substances, prévention des problèmes



liés à l’apprentissage ou encore prévention liée à la santé (Durlak, 1995).



Les accidents par morsures de chien constituent un problème de santé publique



mis en lumière seulement depuis une dizaine d’années par des études en majorité





Varia Évaluation des programmes








de prévention des accidents



par morsures de chien (PAM)



en Suisse Romande







Sandrine Chalet1






américaines (Flores, Brown, Mackenzie & Maurice, 1997; Ozanne-Smith,



Ashby & Stathakis, 2001; Sacks, Kresnow & Houston, 1996; Sacks, Lockwood,



Hornreich & Sattin, 1996). Ainsi selon les résultats de ces études, le taux d’incidence



de ces accidents varie de 1.8 % à 2.3 % selon les pays et les années. En



Suisse, la recherche d’Horisberger (2002), qui fait office de pionnière dans le



domaine, a dénombré, entre septembre 2000 et août 2001, 667 cas d’accidents



par morsures de chien qui ont nécessité une intervention médicale. En extrapolant



les résultats, l’étude montre que le nombre de victimes, qui ont recours à une



consultation médicale, atteint les 13’000 par année. Ce chiffre correspond à une



incidence de 1.8 %, soit 180 cas pour 100’000 habitants (Horisberger, 2002).



Si la majorité des accidents reconnus se produisent dans les lieux publics, les résultats



des recherches sont toutefois sans appel: plus des deux tiers des accidents



par morsures (entre 71 et 82 %) se déroulent dans un milieu familier avec un



chien connu de la victime (Avner & Baker, 1991; Flores et al., 1997; Ozanne-



Smith et al., 2001; Sacks, Kresnow et al., 1996; Sacks, Lockwood et al., 1996).



L’étude d’Horisberger (2002) arrive à un constat quelque peu différent: parmi



tous les cas de morsures recensés dans cette étude, 24 % des victimes ont été



mordues par leur propre chien, 34 % par un chien de leur entourage et 42 % par



un chien qui leur était inconnu. D’autre part, les données recueillies (Flores et



al., 1997; Horisberger, 2002; Ozanne-Smith et al., 2001; Sacks, Kresnow et al.,



1996; Sacks, Lockwood et al., 1996) démontrent que les enfants sont en moyenne



deux fois plus concernés par ces accidents que les adultes. De plus, les



résultats soulèvent que les jeunes enfants sont particulièrement touchés. En effet,



selon l’étude de Brogan, Bratton, Dowd et Hegenbarth (1995), l’âge moyen des



enfants accidentés est de 4 ans (50 mois). Et selon l’étude d’ Horisberger (2002),



82% des enfants blessés suite à une morsure sont âgés entre 0 et 4 ans. Les types



de blessures recensés chez les enfants sont généralement graves et conduisent parfois



au décès de la jeune victime: 80% des cas de décès suite à un accident par



morsures recensés par le «Centers for Disease Control and Prevention» (1997)



concernent des enfants. L’étude comparative d’Ozanne-Smith et al. (2001) démontre



que les adultes sont plutôt touchés aux extrémités telles que les bras, les



mains ou les jambes (entre 33% et 68%) et que les enfants, quant à eux, sont



blessés principalement au visage et à la tête (entre 51% et 74% des cas selon les



études).



Parmi les causes avancées afin d’expliquer ce phénomène, la race, la «personnalité



» du chien et son éducation sont souvent mis en avant. Si ces trois causes sont



matière à débats en Suisse, plusieurs professionnels du monde canin et éducatif



insistent sur un quatrième facteur: l’être humain.



En effet, il a été démontré que les enfants, les parents, les propriétaires de



chien et la population de manière générale, ont des comportements inadaptés en



présence d’un chien ainsi que des représentations erronées les concernant et con-





368 Schweizerische Zeitschrift für Bildungswissenschaften 30 (2) 2008






V a r i a





cernant les comportements à adopter dans une situation d’interaction avec cet



animal (Avner & Baker, 1991; Millot, Filiatre, Gagnon, Eckerlin & Montagner,



1988, cité par Wilson, Dwyer & Bennett, 2003).



L’ensemble des résultats de ces recherches démontre et conclut qu’une bonne cohabitation



«homme-chien» implique inévitablement l’établissement de plusieurs



mesures préventives tant du côté du chien (élevage, éducation canine) que de l’être



humain (information, prévention, éducation). D’ailleurs, les différentes recherches



qui ont recensé les cas d’accidents par morsures de chien proposent plusieurs



dispositions afin de les réduire dont notamment une éducation publique,



un enseignement pour les propriétaires de chien, un contrôle des animaux par le



biais de mesures judiciaires et administratives telles que le recensement strict de



tous les cas d’accidents («Centers for Disease Control and Prevention», 1997;



Horisberger, 2002). Toutefois, les mesures communément appliquées par les



autorités suite à des cas d’accidents ne concernent pas directement les enfants et



les parents ou les comportements à adopter avec un chien familier. Ces mesures



sont principalement restrictives et punitives envers l’animal et/ou le propriétaire.



Si certaines dispositions ont donc été prises en compte par les autorités, l’information



préventive auprès de la population sur la manière de se comporter en situation



d’interaction avec un chien n’en est qu’à ses débuts et ne semble pas une



priorité.



Fort de ces constats, plusieurs programmes de «Prévention des Accidents par



Morsures de chien» (PAM) ou «Prevent a Bite» (PAB) ont été formulés par des



professionnels (éducateurs, animateurs, enseignants, psychologues, vétérinaires)



indépendants, privés ou récemment mandatés par les pouvoirs publics (instruction



publique, services vétérinaires, bureau de prévention des accidents, etc.).



Leur but est non seulement d’informer et d’éduquer les enfants afin de leur apprendre



les comportements adéquats à adopter en situation d’interaction avec un



chien mais aussi de modifier leurs éventuels comportements et représentations



inadaptés. En Suisse, ces programmes, importés d’Angleterre il y a dix ans, sont



actuellement dispensés sous une forme remaniée et adaptée dans plusieurs établissements



scolaires des cantons de Berne, Schaffhouse, Vaud, Valais, Genève et



Neuchâtel ainsi que de la ville de Lausanne. Ces programmes de prévention sont



dispensés principalement dans les classes enfantines et primaires suite à la demande



des directions d’établissements scolaires, des enseignants, des associations



de parents d’élèves, des animatrices de santé ou toute personne en charge de



l’animation et de la prévention auprès des enfants.



À l’étranger, des scientifiques ont récemment effectué des recherches sur l’efficacité



de ces programmes. Les résultats sont encourageants et démontrent qu’ils



ont un impact positif sur les connaissances et les comportements des enfants qui



les ont suivis.





Revue suisse des sciences de l’éducation 30 (2) 2008 369






V a r i a





La première recherche effectuée dans ce domaine est attribuée à Chapman,



Cornwall, Righetti et Sung (2000). Elle évalue l’impact d’un programme de prévention



«Prevent a bite» (PAB) auprès d’enfants âgés de 7 à 8 ans dans plusieurs



écoles de Sydney. Les résultats de cette recherche montrent que le programme de



prévention augmente dans le court terme les comportements de précaution des



enfants filmés en situation d’interaction avec un chien.



La deuxième recherche est celle de Spiegel (2000, cité par Wilson, Dwyer &



Bennett, 2003). Le programme de prévention y est différent que celui utilisé



dans l’étude de Chapman et al. (2000). Il a été présenté à des enfants de 8 ans et



évalué sur la base de questionnaires. Les résultats montrent que le programme de



prévention est efficace pour enseigner aux enfants comment reconnaître les situations



à risque en présence d’un chien inconnu ou familier.



Enfin, la troisième et dernière recherche publiée à ce jour est celle menée par



Wilson et al. (2003). Elle fait suite aux résultats de Spiegel (2000). Les auteurs



ont souhaité déterminer, entre autres, si un programme similaire pouvait montrer



la même efficacité mais pour des enfants plus jeunes. Evalué sur la base d’un



test photo montrant des situations à risque, le programme de prévention, élaboré



par le «Delta Dogsafe» en Australie, a été comparé avec plusieurs autres informations



préventives telles que des brochures distribuées aux parents. Les résultats de



cette recherche montrent un effet positif du programme de prévention sur les



connaissances des enfants comparativement au groupe contrôle. Cet effet est



d’autant plus élevé qu’il est combiné à une information aux parents et un programme



de prévention aux enfants.



En Suisse, et notamment en Suisse Romande, certains de ces



programmes sont proposés depuis plusieurs années. Leur efficacité, tant au niveau



des connaissances que des comportements des enfants, n’a actuellement fait



l’objet d’aucune évaluation scientifique. Le but de cette recherche consiste donc



à répondre à cette demande.





Méthode





Notre méthodologie est spécifique aux programmes de prévention en Suisse. Elle





vise à évaluer l’impact des présentations2 en classe non seulement au niveau des

connaissances mais également des comportements des enfants et enfin, elle prend en






compte un certain nombre de variables indépendantes afin de déterminer leurs



potentielles d’influences sur les variables dépendantes. Pour cette recherche, les



présentations de prévention existantes en Suisse Romande ont été prises en



compte et évaluées afin de créer une présentation de prévention standardisée.



Tous les instruments de mesure utilisés dans le cadre de cette recherche ont





été créés spécifiquement par l’expérimentatrice et l’équipe de recherche3.

370 Schweizerische Zeitschrift für Bildungswissenschaften 30 (2) 2008






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Echantillon/Population





L’échantillon est constitué de 92 élèves de première et deuxième année primaire



(classe mixte) répartis dans cinq classes. Les classes ont été séparées de manière



aléatoire en un groupe expérimental (trois classes) et un groupe contrôle (deux



classes). La composition de ces deux groupes, en tenant compte de la perte des



sujets, est la suivante. Le groupe expérimental est constitué de 53 élèves dont 33



filles et 20 garçons âgés en moyenne de 7 ans et 2 mois et dont 60.4 % sont en



première primaire. Le groupe contrôle est constitué de 39 élèves dont 21 filles et



18 garçons âgés en moyenne de 7 ans et 4 mois et dont 48, 7 % sont en première



primaire.





Matériel





La présentation de prévention standardisée (universelle)





Cette présentation ludique et pédagogique contient tous les éléments communs



des contenus des différentes présentations de prévention existantes en Suisse Romande.



L’expérimentatrice a recensé non seulement les situations et les comportements



à risque mais également toutes les mesures préventives qui y sont rattachées.



Des critères précis concernant le schéma de base de cette présentation, soit



le contenu et la forme (nombres d’intervenants, disposition des enfants durant la



présentation, durée de la présentation, contenu et ordre de succession des situations-



exercices, etc.), ont également été étudiés afin de la standardiser.





Le Questionnaire de Prévention des Accidents par



Morsures de chien (Q-PAM)





Ce questionnaire individuel4, réalisé avec la collaboration d’un professeur spécialiste






dans l’élaboration d’évaluations scolaires et universitaires, constitue l’instrument



de mesure principal de cette recherche. Il permet d’évaluer de manière



«sommative» (scores), durant toute la procédure expérimentale, les connaissances



des enfants au sujet des comportements à adopter en situation d’interaction



avec un chien familier ou inconnu. Ce questionnaire a été testé à deux reprises



(pré-test) avant la phase expérimentale. Son contenu est basé sur les recherches



existantes dans le domaine des accidents par morsures de chien et sur le contenu



de la présentation de prévention standardisée. Il est composé de neuf questions



qui correspondent à des situations d’interaction à risque de morsures. Plusieurs



réponses sont proposées sous forme de situations représentées par des photos et



accompagnées d’une description écrite. Les sujets doivent répondre par «juste»



ou «faux» pour chacune de ces propositions de réponses. Le score final correspond



au nombre de réponses justes (sur 33 possibilités).





Revue suisse des sciences de l’éducation 30 (2) 2008 371






V a r i a





Exemple:









Situation à risque (question): Le chien mange. Comment dois-tu te comporter



pour faire juste ?



Trois réponses sont proposées soit 1) Je vais caresser le chien 2) Je vais mettre



un biscuit pour chien dans sa gamelle et 3) Je laisse le chien tranquille.





Le Questionnaire d’Evaluation Familiale (QEF-PAM)





Le but de ce questionnaire est de recenser la plupart des variables indépendantes



qui pourraient influencer les réponses des enfants au «Q-PAM». Il a été soumis



aux parents qui l’ont rempli à domicile. La première partie recense certaines variables



concernant la composition de la population de recherche, soit des renseignements



généraux tels que les degrés de scolarité, le genre, la composition familiale



des sujets, etc. La deuxième partie est consacrée aux variables



indépendantes directement liées à la relation que les sujets entretiennent avec les



chiens. Ces variables sont les suivantes:



• l’affinité du sujet avec les chiens



• la peur du sujet envers les chiens



• la présence d’un chien dans l’environnement familier ou proche du sujet au



moment de la recherche et dans le passé



• le type et la durée d’interaction que le sujet a ou a eu avec un chien





Le Questionnaire EAS de tempérament de l’enfant





(Buss & Plomin (1984, traduction et adaptation française de D.Stern & coll.;



1991-1996)





Ce questionnaire permet de contrôler la variable indépendante supplémentaire



du tempérament de l’enfant. Il a été soumis aux parents et aux enseignants afin



d’obtenir un résultat global (à l’école et au domicile) du tempérament de chaque



sujet.



Ce questionnaire est composé de 20 items (simples ou inversés) qui permettent



de situer le sujet en fonction du groupe de recherche (mesure intra-sujet). Il



porte sur quatre dimensions du tempérament de l’enfant soit:



• la timidité



• l’émotivité



• la sociabilité



• l’activité





La grille d’observation «PAM»





Cette grille d’observation, comme son nom l’indique, permet de recenser les différents



comportements des enfants filmés en situation d’interaction avec un



chien lors de la phase d’observation. Cette grille reprend quatre situations d’interaction



avec un chien développées dans le cadre de la présentation de prévention



standardisée. Ces quatre situations sont notées au-dessus d’une liste correspondant



aux comportements adéquats que le sujet doit manifester dans chaque





372 Schweizerische Zeitschrift für Bildungswissenschaften 30 (2) 2008






V a r i a





situation d’interaction. Les codeurs, qui étaient absents et ont visualisé les films



par la suite, notent par une croix si le comportement attendu apparaît chez le sujet



(évaluation sur 16 possibilités).





Procédure expérimentale





La procédure expérimentale est celle d’un plan simple à mesures répétées. Les enfants



ont été répartis en deux groupes: ceux du groupe expérimental ont suivi la



présentation de prévention standardisée dispensée pendant deux heures de cours.



Les enfants du groupe contrôle ont suivi deux heures de cours scolaires habituels.





Afin d’évaluer l’impact de la présentation standardisée sur les connaissances






des enfants, les élèves des deux groupes d’affiliation ont rempli le «Q-PAM» à



trois reprises soit, au pré-test (1 jour avant la présentation ou les heures de cours),



au post-test 1 (directement après la présentation ou les heures de cours) et au



post-test 2 (un mois après la présentation ou les heures de cours).





Afin d’évaluer l’impact de la présentation standardisée sur les comportements






des enfants, l’équipe de recherche a mis en place des observations. Ainsi, deux semaines



après la présentation de prévention ou les deux heures de cours, les enfants



des deux groupes d’affiliation dont les parents avaient fourni leur autorisation,



ont été filmés en situation d’interaction avec un chien dans des conditions



«semi-réelles».





Observations





Les enfants ont été répartis dans quatre situations d’interaction soit:



1) Je croise un propriétaire qui tient son chien à la laisse et je souhaite demander



de caresser le chien



2) Je croise un propriétaire qui tient son chien à la laisse mais je ne souhaite pas



demander de caresser le chien



3) Je passe à côté d’un chien attaché seul



4) Je rencontre un chien seul en liberté (le chien est en fait attaché avec un fil nylon



et sous surveillance de son propriétaire).



Les élèves étaient invités à traverser une salle dans une de ces quatre conditions,



d’y toucher un objet disposé au fond et de revenir vers l’expérimentatrice. Le



chien qui a participé à ces observations est un berger belge éduqué, habitué aux



enfants et toujours sous contrôle (attaché) de son propriétaire.





Revue suisse des sciences de l’éducation 30 (2) 2008 373






V a r i a





Résultats et interprétations





Résultats aux questionnaires



Résultats au «Q-PAM»





Les analyses préliminaires (Box-plot) montrent une distribution optimale de notre



échantillon, malgré quelques valeurs extrêmes dues au hasard ou à la taille réduite



de notre échantillon. Les résultats de l’interaction selon l’analyse de variance



(ANOVA) entre le pré-test et le post-test 1 sont hautement significatifs (F





(1, 85) = 51,072, p < 0.001), ce qui nous permet d’établir que la présentation de








prévention standardisée a un impact positif sur les connaissances à priori des enfants







du groupe expérimental (Tableau 1 et Figure 1). En effet, les scores moyens des enfants






des deux groupes d’affiliation au pré-test sont très similaires (M = 22.71



pour le groupe expérimental et M = 22.68 pour le groupe contrôle). Au post-test



1, les scores au «Q-PAM» des sujets du groupe expérimental augmentent (M =



29.3 soit 89% de réussite) et ceux du groupe contrôle, à l’inverse et comme attendu,



ne montrent aucune progression (M = 22.Cool. Nous pouvons également



observer que les écart-types entre le pré-test et le post-test 1 du groupe expérimental



diminuent (ET = 5.66 et 3.7 respectivement) alors que ceux du groupe



contrôle stagnent (ET = 4.04 et 4.7 respectivement). Nous en déduisons que lors



de la première passation, les réponses des enfants sont plus hétérogènes que lors





de la deuxième passation. En conséquence, les enfants répondent d’une manière

plus homogène, ciblée et «juste» après la présentation de prévention standardisée.






Nous constatons également que les enfants possèdent des connaissances à



priori sur les comportements à adopter en présence d’un chien relativement élevées



(65 % de réussite).



Ce résultat est supérieur à ce que nous supposions mais indique que les enfants



ont déjà acquis, au préalable, des connaissances sur les comportements à



adopter en présence d’un chien.



La taille de l’effet, soit la différence entre la moyenne du groupe expérimental



au post-test 1 et la moyenne du groupe contrôle au post-test 1, divisés par la



moyenne des écart-types correspondant à ces mesures, est de 1.54. Ce résultat,



très élevé, confirme nos données précédentes. La puissance, quant à elle, est de 1.



Les scores au «Q-PAM» lors du post-test 2 sont similaires aux scores obtenus lors



du post-test 1. Constants, ils indiquent donc que les connaissances que les sujets



du groupe expérimental ont acquises durant la présentation standardisée sont retenues



encore un mois après la présentation.





374 Schweizerische Zeitschrift für Bildungswissenschaften 30 (2) 2008






V a r i a





Tableau 1: Statistiques Descriptives des Scores au Q-PAM (pré, post 1 et post 2)







Note. M = scores moyens, ET = écart-types, ES = erreur-types





Figure 1: Résultats au Q-PAM pré, post 1 et post 2







«Q-PAM» et mesures préventives





Concernant les résultats par question lors du pré-test (connaissances a priori),



certaines réponses proposées dans le «Q-PAM» semblent poser plus de problèmes



que d’autres et ce pour les deux groupes d’affiliation. Globalement, les réponses



qui correspondent aux comportements adéquats (rester calme, silencieux,



ignorer le chien, etc.) sont facilement identifiables par les élèves avec un taux de



réussite situé entre 41 et 96 % au pré-test. Il en est de même pour certaines réponses



fausses qui indiquent généralement que l’enfant court ou crie en présence



du chien.



Les difficultés examinées se situent donc à d’autres niveaux. Les résultats



montrent que les enfants ont de la peine à concevoir que:



• la distance avec l’animal est importante



• le jeu avec un chien n’est pas toujours approprié





Revue suisse des sciences de l’éducation 30 (2) 2008 375






V a r i a





Groupe expérimental



(n= 52)







Pré Post 1 Post 2 Pré Post 1 Post 2



M 22.71 29.32 30.06 22.68 22.82 22.75



ET 5.66 3.7 2.76 4.04 4.7 5.33



ES 0.784 0.523 0.39 0.682 0.818 0.92





• la manière de caresser un chien n’est pas anodine



• le fait d’être «gentil» avec l’animal (en lui parlant doucement par exemple)



n’exclut pas le risque de morsures



• le fait d’appeler un chien inconnu seul vers soi représente une situation à



risque



Seul ce dernier point est également difficile à concevoir par les enfants qui ont



suivi la présentation de prévention standardisée. En effet, au post-test 1, les élèves



du groupe expérimental obtiennent de moins bons résultats que lors du prétest.



Cette diminution peut être expliquée par le fait que les enfants confondent



«appeler un chien vers soi lorsque l’on a demandé au propriétaire pour le caresser



» et «appeler un chien inconnu» alors que le maître n’est pas présent, ce qui est



fortement déconseillé.





Tous ces points devraient donc être approfondis et soulignés durant les présentations







de prévention sans perdre de vue que les résultats globaux des enfants sont






déjà excellents et s’améliorent encore avec la présentation de prévention.



Lors des post-test, les scores au «Q-PAM» des élèves du groupe expérimental



augmentent globalement d’environ 20 %. Pour certaines questions, une



augmentation de plus de 60 % a été observée. Ces résultats montrent donc une



nette diminution des difficultés des élèves examinées lors du pré-test.





Résultats au «QEF-PAM»





Aucune des variables indépendantes prises en considération par le «QEF-PAM»



ne montre de corrélation significative avec les scores des sujets au «Q-PAM» et ce





pour les deux groupes d’affiliation. Nous pouvons donc en conclure qu’il n’existe

pas de lien entre ces variables et les scores des enfants au «Q-PAM». Nous ne les






avons en conséquence pas inclu en tant que co-variables dans les analyses de variances



(ANOVA). De plus, les résultats des analyses (ANOVA) effectuées sont



globalement non-significatifs (Tableau 2). Seules quelques différences peuvent



être relevées. Toutefois, ces différences ne sont, la plupart du temps, pas les mêmes



entre les deux groupes d’affiliation, ce qui ne nous permet donc pas de résumer



de manière fiable ces distinctions.





Par extension, nous pouvons avancer que d’une manière générale, la présentation








de prévention standardisée a un effet significativement positif pour les élèves qui



l’ont suivi indépendamment des variables indépendantes considérées.







376 Schweizerische Zeitschrift für Bildungswissenschaften 30 (2) 2008






V a r i a





Tableau 2: Résultats des ANOVA pour les variables indépendantes







*p>0.05, **<0.05





Résultats des observations





Les résultats des observations ont été calculés pour chacune des situations d’observation



ainsi que pour l’ensemble des observations (scores globaux). En effet,



le nombre de sujets par situation étant parfois minime pour obtenir des interprétations



statistiques fiables, nous avons donc également décidé de les regrouper.



Les scores globaux (Tableau 3) des trois situations permettant des analyses fiables



(sans la première situation «Demander au propriétaire pour caresser son





chien») ne montrent pas de grandes différences entre les comportements des enfants

des deux groupes d’affiliation (Figure 2), avec toutefois de meilleurs scores pour les

élèves du groupe expérimental et ce dans les trois situations qui ont permis des






comparaisons. Les plus grandes différences entre les enfants du groupe expérimental



et du groupe contrôle surviennent dans les deux premières situations





d’observation (n°2 et 3, voir supra, section «Procédure expérimentale: observations






»).





Tableau 3: Statistiques Descriptives des Comportements Adaptés lors des



Observations (résultats globaux)







Note. M = scores moyens, ET = écart-types, ES = erreur-types, r = corrélation entre les codeurs





Revue suisse des sciences de l’éducation 30 (2) 2008 377






V a r i a





Groupe expérimental



(n= 52)







Genre F (1, 50) = .04 * F (1, 33) = .33 *



Degré de scolarité F (1, 50) = .305 * F (1, 33) = 0.577 *





Affinité avec les chiens F (1, 48) = .292 * F (1, 27) = 4.829 **5






Peur des chiens F (1, 47) = .041 * F (1, 28) = .247 *



Chien actuellement au foyer F (1, 48) = .369 * F (1, 28) = .165 *



Chien au foyer dans le passé et connu



de l’enfant



F (1, 48) = .645 * F (1, 28) = .201 *



Côtoie un chien autre que celui du foyer F (1, 43) = .013 * F (1, 28) = .683 *



Tempérament : timidité F (2, 44) = 1.813 * F (2, 27) = .401 *



Tempérament : émotivité F (2, 44) = 1.609 * F (2, 27) = .321 *



Tempérament : sociabilité F (2, 44) = 1.63 * F (2, 27) = .223 *



Tempérament : activité F (2, 44) = 1.443 * F (2, 27) = .246 *





Groupe expérimental



(n= 32)







M 13.79 12.5



ET 2.59 2.21



ES 0.45 0.43





r 0.99








Figure 2: Résultats globaux aux observations – Scores moyens des comportements



adaptés présents







Toutefois, vu les faibles différences et le nombre de sujets, il est difficile d’établir



que la présentation de prévention a effectivement un impact sur les comportements



des enfants en situation d’interaction avec un chien. Nous constatons tout



de même, lors d’une analyse plus fine de nos résultats, que les enfants qui ont



suivi la présentation de prévention ont tendance à prendre plus de distance avec





le chien que les enfants du groupe-contrôle. Globalement, nous remarquons que

les scores moyens des sujets lors de ces observations sont relativement élevés (M=13.14

sur 16) ce qui signifie qu’ils se comportent en général de manière adéquate en présence

d’un chien.






Discussion





Le but principal de cette recherche était de déterminer si la présentation de prévention



standardisée ou «universelle» a un impact sur les connaissances et les



comportements à priori des élèves qui l’ont suivi comparativement à un groupe



d’élèves dispensés de cette présentation. Nous pouvons, en regard de nos résultats,



constater que premièrement, les enfants possèdent, à priori, de bonnes connaissances



au sujet des comportements à adopter en présence d’un chien.



Deuxièmement, pour les élèves qui ont suivi la présentation de prévention stan-





378 Schweizerische Zeitschrift für Bildungswissenschaften 30 (2) 2008






V a r i a





dardisée, ces connaissances ont évolué de manière significativement positive



après la dite présentation. En moyenne, ces élèves améliorent leurs scores au



«Q-PAM» de plus de 20 % entre le pré-test et les post-tests. De plus, leurs



réponses au «Q-PAM» lors des post-tests ne correspondent plus à leurs connaissances



à priori mais au contenu de la présentation de prévention: elles sont donc



plus homogènes et ciblées. Certains points, soulevés dans les interprétations,



sont toutefois à prendre avec plus d’attention dans le cadre de ces présentations.



De plus, il serait intéressant, voir même nécessaire, de réitérer cette présentation



afin de conforter les acquis des élèves et de combler certaines de leurs lacunes,



qui pourraient être dues au caractère unique de cette intervention.



Dans un deuxième temps, notre but était de déterminer l’impact de certaines variables



indépendantes sur les réponses des élèves au «Q-PAM». Les résultats concernant



ces variables sont non-significatifs aussi bien pour les analyses de corrélation



que pour les interactions selon les analyses de variances (ANOVA) et ce,



pour les deux groupes d’affiliation. Certaines différences non-significatives peuvent



toutefois être observées ponctuellement. Les variables indépendantes considérées



semblent donc ne pas influencer les réponses des élèves à propos de leurs



connaissances sur les comportements à adopter en présence d’un chien.



Concernant notre troisième but, soit de déterminer si la présentation de prévention



a un impact sur les comportements des élèves, nous constatons que les résultats



comparatifs des observations sont globalement très identiques entre les



deux groupes d’affiliation. Toutefois, les différences qui existent consistent toutes



en des scores plus élevés pour les élèves qui ont suivi la présentation. Nous ne



supposons pas ici que la présentation de prévention modifie les comportements



des enfants mais que la modification de leurs connaissances à priori peut transparaître



par la suite dans leurs comportements. Ces résultats quasi similaires peuvent



être expliqués par le cadre «semi-réel» des observations, ainsi qu’à la problématique



classique liée à la modification du comportement (nous y reviendrons).



De plus, il est probable que d’autres variables (confiance des enfants envers les



animateurs et les chiens, cadre expérimental non-habituel, etc.) ont pu influencer



les comportements des enfants.



Nous souhaitons également apporter un regard critique par rapport aux choix



méthodologiques. Notre procédure est cohérente avec les choix effectués dans les



autres recherches existantes dans ce domaine. Toutefois, il aurait été intéressant



d’inclure un deuxième groupe contrôle, une présentation de prévention supplémentaire



et des mesures (recensements) post-test à plus long terme. Au niveau



des observations, il nous semble difficile de modifier leur cadre tout en restant



dans des normes éthiques. Il serait par contre intéressant d’effectuer également



plusieurs mesures de comparaison (mesures répétées).



Les questionnaires ainsi que les autres instruments de mesures utilisés ont été



élaborés par des professionnels. Ils sont pertinents en matière de récolte de don-





Revue suisse des sciences de l’éducation 30 (2) 2008 379






V a r i a





nées, d’évaluation des connaissances des élèves, de prévention et suivent les critères



pédagogiques actuels. Nous concluons donc que ces instruments sont pertinents



en fonction des buts et des hypothèses de cette recherche. Il serait toutefois



nécessaire, afin de confirmer leur fiabilité, de réitérer l’expérience auprès



d’une autre population de recherche plus conséquente.



Un dernier point important, souvent relater en matière de prévention et de modification



du comportement, mérite encore d’être soulevé. Nos résultats concernant



le «Q-PAM» montrent que les scores des enfants atteignent un taux de réussite



élevé au pré-test et de plus de 80 % aux post-tests pour les élèves du groupe



expérimental.



Nous nous devons toutefois de nuancer ces résultats en précisant qu’ils ne



signifient pas pour autant que les enfants qui ont suivi la présentation reproduiront



les comportements adéquats appris dans le cadre de la vie «réelle» et surtout



dans des lieux familiers tels que leur école ou leur domicile. La question de la validité



de ce type de questionnaire et de sa passation doit être soulevée. En effet,



sonder les connaissances sur des comportements n’implique pas que les sujets les



reproduiront tels quels dans la pratique. Cette problématique a également été



soulignée dans le cadre de nos observations. La même nuance peut être faite concernant



les résultats au «QEF-PAM». En effet, nos résultats et interprétations



concernant les variables indépendantes considérées sont en inadéquation avec les



résultats des recherches qui stipulent que certaines variables ont une influence



sur les accidents par morsures.



Ces constats sont importants en matière d’apprentissage, de modification des



comportements et de prévention car ils réaffirment que modifier un comportement



est beaucoup plus difficile que de modifier des connaissances. Seuls l’entraînement



et le renforcement des comportements adéquats de manière répétée



pourraient induire un changement de comportement significatif qui perdurerait



dans le temps.



Le chien est certes un animal domestique mais il se comporte selon ses propres



caractéristiques éthologiques (Dehasse, 1998; Fennell, 2002). Connaître cet



animal, sa manière d’être et le respecter en tant que tel constituent les pré-requis



d’une meilleure cohabitation entre nos deux espèces.



Il est donc indispensable et fondamental d’assurer des démarches préventives



telles que les programmes de prévention des accidents par morsures de chien auprès



des enfants et de réitérer cet apprentissage afin de consolider leurs connaissances



et espérer une modification de leurs comportements à risque. Les enseignants,



souvent confrontés à des situations d’interaction avec un chien et leurs



élèves dans le cadre de leur profession, accueillent avec intérêt ce type de mesures



préventives. De plus, ils ont à leur disposition du matériel didactique et ludique,



distribué par les groupes de prévention, qu’ils peuvent utiliser dans le cadre



de thèmes travaillés en classe. Ces démarches de suivi dans le cadre scolaire per-





380 Schweizerische Zeitschrift für Bildungswissenschaften 30 (2) 2008






V a r i a





mettront également de consolider les connaissances des enfants acquises pendant



la présentation de prévention.



Par extension, il est également nécessaire que les parents soient informés de ces



comportements et situations d’interaction à risque. En effet, les recherches ont



également démontré que les parents se comportaient de manière inadéquate et



possédaient des représentations erronées concernant les chiens et les comportements



à adopter en situation d’interaction avec ces animaux (Wilson et al., 2003).



Il est donc essentiel que les adultes soient informés et se sentent concernés par



ces mesures préventives afin qu’ils puissent, eux aussi, contribuer à la prévention



des accidents par morsures de chien auprès des enfants.





Notes





1 L’auteur remercie la vétérinaire comportementaliste Dr. Colette Pillonel et Jean-Bernard






Droxler pour leur soutien sans faille, le Prof. Jean Retschitzki de l’Université de Fribourg,



les directeurs d’écoles ainsi que les enseignantes qui m’ont accueillie dans leurs établissements



ainsi que les deux experts anonymes pour leur suggestions constructives.



2. Nous entendons par «présentation», la présentation de prévention en classe. Le programme



de prévention inclut en supplément la distribution de brochures explicatives, de



jeu ou de posters distribués aux enfants et aux enseignants après la présentation en classe.





3 L’équipe de recherche est composée de la Dr. Vétérinaire comportementaliste Colette Pillonel

et M. Jean-Bernard Droxler, animateur et éducateur canin (Société Vaudoise pour la






Protection des Animaux).





4 Le questionnaire a été soumis de manière collective, en classe. Il existe en version «fille» et






en version «garçon» (photo de fille ou de garçon).





5 Concernant l’affinité des enfants avec les chiens, les résultats de l’interaction selon les






ANOVA sont non-significatifs pour le groupe expérimental et significatifs pour le groupe



contrôle. Il semble que pour le groupe contrôle, les enfants qui n’aiment pas les chiens obtiennent



de meilleurs résultats que les autres et leurs résultats augmentent lors du post-test.





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Mots clés: prévention, accidents, intervention, école








Evaluation der Programme zur Prävention von Unfällen im



Zusammenhang mit Hundebissen (PAM) in der französischen



Schweiz







Zusammenfassung





Die meisten Unfälle durch Hundebisse geschehen im Umfeld von Kindern in familiären



Situationen und können zu schweren Verletzungen führen. Die aktuellen



Präventionen beziehen sich auf die Kontrolle und die Restriktion der Hunde



und nicht auf die Risikobevölkerung. Diese Studie evaluiert eine Präsentation



zur Prävention von Unfällen im Zusammenhang mit Hundebissen. Dies insbesondere



mit der Hilfe eines Fragebogens (Q-PAM), der von 92 Erst- und Zweitprimar



Schülern ausgefüllt wurde. Die Schüler wurden zudem in mehreren Risikosituationen



gefilmt.



In der Studie wurden verschiedene unabhängige Variablen berücksichtigt.



Die Resultate zeigen, dass die Präsentation zur Prävention einen signifikativen



positiven Einfluss auf dasWissen der beteiligten Schüler hat. Dies auch noch einenMonat



nach der Präsentation. Keine der unabhängigen Variablen scheint die



Resultate zu beeinflussen.





Schlagworte: Präventionsprogramme, Unfälle, Intervention, Unterstufe








Valutazione del programma di prevenzione degli incidenti



causati da morsi di cane (PAM) in Svizzera francese







Riassunto





La maggior parte degli infortuni causati da morsi di cane coinvolge bambini nell’ambito



familiare e le ferite riportate sono generalmente gravi. Le misure preventive



attuali si concentrano principalmente sul controllo e sulla restrizione dei



cani e non sulla sensibilizzazione della popolazione a rischio. La presente ricerca



valuta, per mezzo del questionario Q-PAM, l’efficacia di una presentazione sulla





382 Schweizerische Zeitschrift für Bildungswissenschaften 30 (2) 2008






V a r i a





prevenzione di morsi di cane mostrata a 92 allievi di prima e di seconda elementare.



Gli allievi sono anche stati filmati in situazioni a rischio e diverse variabili



indipendenti sono state prese in considerazione. I risultati della ricerca mostrano



che la presentazione sulla prevenzione ha degli effetti positivi significativi sulle



conoscenze degli allievi e questo anche a distanza di un mese dalla presentazione



stessa. Nessuna delle variabili indipendenti considerate sembra influenzare i risultati



della ricerca.





Parole chiave: prevenzione, incidente, intervento, scuola








Assessment of an educational dog bites prevention program



(PAB) in French-speaking Switzerland







Abstract





Children are particularly concerned by dog bites, many of them are bitten in familiar



situations and theirs wounds are generally serious. Current preventive measures



are mainly targeted on control and restriction of dogs, and not on the population



at risk. This research assesses, by means of a questionnaire (Q-PAM), an



educational dog bites prevention program with 92 pupils in first and second elementary



school grades. The pupils were also filmed in several at risk situations.



Several independent variables were considered. Results reveal that the prevention



program has significant positive effects on knowledge of the pupils who followed



it, and this still a month after the intervention. No other independent variable



seems to influence these results.





Key words: Prevention, injuries, intervention, school

Revue suisse des sciences de l’éducation 30 (2) 2008 383






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Source : http://www.pedocs.de/volltexte/2011/4222/pdf/SZBW_2008_H2_S384_Chalet_D_A.pdf
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