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 Dominance, hiérarchie, folklore et certitude (dogstreamschool)

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bailysse
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Messages : 464
Date d'inscription : 13/03/2011

Dominance, hiérarchie, folklore et certitude (dogstreamschool) Empty
MessageSujet: Dominance, hiérarchie, folklore et certitude (dogstreamschool)   Dominance, hiérarchie, folklore et certitude (dogstreamschool) EmptyMer 22 Fév - 10:45

Dominance, hiérarchie..

AU SUJET DE LA DOMINANCE SI CHERE AUX EDUCATEURS CANINS

Rex menaçant son maître et un vétérinaire lors d’une consultation est qualifié de « dominant ».

Médor, en laisse, grognant et hérissant son poil au croisement d’un congénère est affublé du même titre « dominant » par ses maîtres, qui l’expliquent à qui veut l’entendre (et à ceux qui n’en demandent pas tant aussi) et n’en démordront pas.

Youki, n’obéissant pas plus à l’ordre « assis » qu’aux explications de sa maîtresse « je veux que tu poses tes fesses par terre » est, de toute évidence, également touché par le même mal: « dominant » assurément.

Le chien est-il intrinsèquement dominant? Y a-t-il un problème de hiérarchie? Êtes-vous un vrai chef de meute (ou, pire encore, de « famille-meute »)?

Les solutions et prescriptions affirmées de façon péremptoire par les « cynophiles » ne manquent pas: manger dans sa gamelle, voit-on dans une émission de télé-réalité, s’accoupler devant le chien – affirmait un autre professionnel médiatique, ne plus monter sur le canapé, ne pas le laisser franchir les portes en premier, interdire l’accès à certaines pièces de la maison, renvoyer le chien au panier dès qu’il met une patte en dehors de celui-ci, retirer la gamelle, mordre le chien à l’oreille, le plaquer sur le dos (un grand classique), lui « apprendre la soumission » (sans même parler des divers gadgets technologiques: martinets, colliers électriques, à piques, étrangleur, à jets, cages, etc).

rigoureusement interdit d’utilisation en Suisse!!! mais cependant vendu…

« Assis, couché, pas bouger! » – sur l’autel de la hiérarchie, à la moindre sollicitation ou réponse indésirable du chien, les positions servent également à répéter inlassablement « je suis le chef ».

Dans la confusion absolue entre autorité et autoritarisme, les recettes pour s’imposer sont souvent de l’ordre de la simple maltraitance.

Le fouillis de ce vocabulaire et ces concepts aussi vagues qu’infondés, sont largement véhiculés par une certaine littérature et par les « on-dits ».

L’origine de tout cela remonte sûrement aux premières observations du comportement social du loup. On croyait à l’époque qu’il n’y avait jamais aucune fluctuation dans une organisation sociale linéaire (A domine B, B domine C : donc A domine C). Sauf que, plus on les observe, plus on s’écarte de ces théories aussi hâtives que rigides.



Ce qui s’ensuit, fut sûrement de transporter ce schéma social du loup au chien familier. Sachant que tous les chiens descendent du loup (et font même partie de la même espèce), on oublia que la biologie, le développement le comportement et l’habitat de ces deux canidés n’ont plus rien à voir. Que les transformations profondes dues à la domestication ou l’imprégnation sont aussi importantes qu’irréversibles.

Au risque d’utiliser un terme étonnant, il faut dire que le chien familier est un animal captif. Qui n’assouvit rien sans l’aval de l’homme (alimentation, excrétion, reproduction sommeil, etc).

Sa communication à l’intérieur de son espèce étant déjà réduite au minimum (et encore, ne parlons pas des chiens aux oreilles coupées, queue, museaux aplatis ou yeux cachés sous le poil). Savez-vous que le loup utilise ses vingt-quatre muscles faciaux pour communiquer? Le chien, lui, n’en a plus que douze…

Donc, le pire fut de penser qu’on peut hiérarchiser deux espèces: l’Homme et le Chien Familier, qui cohabitent et communiquent avec des codes sociaux extrêmement différents.

Le maître n’est pas un chien, s’adapter aux moyens de communication – et de perception – d’une espèce ne signifie pas singer des comportements emblématiques sortis de leur contexte.

Les moyens de communication rudimentaires du chien familier et la difficulté pour l’homme à les interpréter, fait dire aujourd’hui aux éthologues et comportementalistes qu’il ne peut exister d’organisation sociale entre l’homme et le chien. Leurs moyens de communication ne se comparent pas.

Un chien ne se figure pas que Papa commande, en dessous il y a Maman et encore au dessus de lui, il y a les enfants!

La hiérarchie n’a jamais un caractère permanent. Elle ne correspond qu’à l’action et à la réaction, dans un contexte précis, entre deux individus. La dominance ne peut donc s’exprimer que de façon ponctuelle et uniquement duelle.

Malheureusement, pour le maître, croire que décider de quelque chose et d’y contraindre son chien signifie que la hiérarchie est établie ou, qu’ainsi, elle se renforce.

C’est précisément là l’origine de la dégradation relationnelle que constate que le comportementaliste lors des entretiens.

L’objectif ouvertement reconnu de dominer son chien de devrait plus exister aujourd’hui.

Un vrai leader n’impose pas son statut par la force. Il mérite ce statut à travers l’empathie et la compréhension de la communication de l’autre espèce. Proposer, être suivi, investi de la confiance d’un animal n’a RIEN à VOIR AVEC LA CONTRAINTE.

L’incompréhension et l’anthropomorphisme(*) sont donc le plus souvent responsables de ces dégradations relationnelles.

Mais, on peut aussi voir la peur… Peur du maître de « mal faire » – peur de se laisser déborder.

Tout comme la mauvaise foi : et si Rex menaçait pour se défendre? et si Médor était tout simplement mal socialisé – ou peureux – bloqué par cette trop courte laisse, avec comme unique ressource que de grogner? et si Youki ne savait tout simplement pas ce que veut dire le son « assis »?

Certes, ces hypothèses sont sûrement moins valorisantes pour le maître que d’étiqueter son chien comme « dominant »!!

auteur: Vincent Pfeiffer – comportementaliste
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